Particularités de la contraception chez les femmes infectées par le VIH Auteurs : S. Fridmann, C. Goujard, A.-M. Taburet, P. Faucher
Auteurs : S. Fridmann, C. Goujard, A.-M. Taburet, P. Faucher
RÉSUMÉ : La prescription d’une contraception est une préoccupation importante des professionnels en charge des femmes infectées par le VIH, ce d’autant que la
place des préservatifs dans l’arsenal préventif est rediscuté en parallèle de celle du traitement antirétroviral. La difficulté réside en l’existence d’interactions entre certains
antirétroviraux et certaines méthodes contraceptives, qui ont été récemment actualisées. Deux classes thérapeutiques, les inhibiteurs de protéase et les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, présentent des interactions avec les oestro-progestatifs, avec un risque de baisse d’efficacité de cette méthode
contraceptive. Leur prescription est néanmoins possible en respectant les contre-indications cardio-vasculaires habituelles. L’implant contraceptif et les microprogestatifs sont également déconseillés avec plusieurs classes thérapeutiques
et ont peu d’indications. Les dispositifs intra- utérins représentent la méthode de choix pour une contraception efficace, à proposer aux femmes traitées ou non, sans majoration du risque de complications locales ni de transmission du VIH. Enfin, si le préservatif féminin est peu utilisé, le préservatif masculin reste d’actualité en prévention mixte de la grossesse et du risque de transmission du VIH.